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Le modèle CGS (Cyclecar Grand Sport) 1923 – 1926 Devant la
réussite commerciale du CS, Amilcar présente au salon de l'auto de 1923 le
modèle CGS doté des derniers enseignements techniques apportés par la course
des fameux "tandems". Dépassant les 400 kg ce n'est plus un cyclecar
mais une véritable petite voiture de sport de 1100 cc avec une vitesse en
palier de 115 km/h. La conception générale du CGS s'inspire des modèles
antérieurs, les premiers modèles sont même équipés d'une mécanique à barbotage
dérivée du CS dont l'alésage a été augmenté. Le châssis épouse parfaitement la
forme profilée de la carrosserie et il reçoit à l'avant des lames de ressorts
semi-elliptiques avec un essieu freiné. Plus cher que ses concurrents (17900
francs en octobre 1923), il s'adresse à une clientèle plus aisée à la recherche
d'une voiturette performante en avance sur les marques rivales. Avec l'aide de
la presse spécialisée qui fait écho chaque semaine aux nombreuses victoires en
course, il renouvelle en peu de temps le succès commercial du CS. Amilcar
n'ayant pas encore d'atelier de tôlerie, les voitures présentées au catalogue
sont carrossées chez Charles Duval où peuvent être habillées chez l'artisan de
son choix. Avec une pointe Bordino
la carrosserie est très profilée, assez vaste pour permettre deux places
confortables décalées. La voiture est livrée sans capote, mais avec des ailes
moto ou gouttière, d'un pare-brise en deux parties en coupe vent. Dérivé
du CGS le CGS3 est présenté au salon de l'auto de 1924, il reprend tous les éléments
du CGS avec un cadre de châssis rallongé et fermé permettant de recevoir une
carrosserie trois places. En 1925
il reçoit enfin le graissage sous pression avec une boite de vitesse renforcée. Au
salon d'octobre de 1926 il est remplacé par le modèle CGSS. Numéros
de série des moteurs : CGS :
de 1 à 2000 et de 41001 à 41925 CGS3 :
de 1 à 525 et 50526 à 50698 Le moteur Il est
du même principe que le classique moteur AMILCAR avec un rendement particulièrement
travaillé qui permet avec un alésage de 60 mm et une course de 95 mm d'obtenir
une puissance de 33 CV réels à 3700 tours, avec un régime maximum de 4000 tours
et un taux de compression de 5 à 1.Sur les premiers modèles, c'est le même moteur
que nous connaissons bien du CS, avec comme seule différence un alésage de 60
pour une course de 95, ce qui donne 1074 CM3 de cylindrée et 7 CV fiscaux. Mais
le graissage est toujours par barbotage, et ce système, pour un moteur qui peut
tourner à 3800 tours est manifestement insuffisant et il est remplacé par un
graissage à pression d'huile à l'aide d'une pompe à palettes début 1925. La culasse plate du CS est vite remplacée par
une culasse bombée contenant un volume d'eau plus important. Le système de graissage sous
pression (à partir de 1925) Il se
fait par circulation sous pression et projection. L'huile est aspirée dans le
fond du carter par une pompe à palettes, noyée dans l'huile, munie d'une
crépine, située à la partie arrière du carter et commandée par l'arbre à cames. L'huile
ainsi aspirée par la pompe est refoulée dans un tube qui la distribue aux deux
paliers du vilebrequin et à la commande de distribution. L'huile pénètre à
l'intérieur du vilebrequin qui est creux, au niveau des paliers. Au niveau de
chaque maneton, un tube en cuivre permet à l'huile de circuler et de graisser
sous pression les têtes de bielles. Quant au graissage de la distribution, il
se fait par projection. Un clapet de décharge situé sur le circuit de refoulement
de la pompe permet de régler la pression de l'huile en circulation. Cette
pression doit être de 1,5 kg à 1500 tours et de 5 kg à plein régime... Le
niveau d'huile correct est de 4 litres et ne doit pas descendre au-dessous de 2
litres qui est la limite dangereuse au-dessous de laquelle la pompe risque de
se désamorcer... La distribution Le
carter de distribution est en aluminium, la cascade de pignons hélicoïdaux en
fonte est plus large que sur le CS. L'arbre à cames présente aussi une taille
spéciale avec cames aplaties pour permettre une levée, peut-être un peu moins
haute, mais plus longue des soupapes, permettant un meilleur remplissage et une
meilleure évacuation des gaz. Soupapes
latérales de grand diamètre comme sur les modèles CC, CS et C4), attaquées par
l'arbre à cames par l'intermédiaire d'une rampe de "doigts" en rampe
de piano portée par trois paliers. Les ressorts de soupapes sont doubles, à
larges spires à l'extérieur et à fines pires à l'intérieur. Jeu aux
soupapes d'admission : 0,15 mm Jeu aux
soupapes d'échappement : 0,20 mm Pistons
en aluminium, munis de 3 gorges, 2 pour les segments d'étanchéité et 1 pour un
segment racleur, avec des trous d'évacuation. Ces trous étaient nécessaires,
car sur les moteurs neufs, la pression d'huile était telle, que cette huile
avait tendance à remonter et à encrasser les bougies… Avance
à l'ouverture de l'admission 6° soit en mm : 0,16 Retard
à la fermeture de l'admission 50° soit en mm : 80,8 Avance
à l'ouverture de l'échappement 52° soit en mm 88 Retard
à la fermeture de l'échappement 12° soit en mm 1,75 La magnéto Allumage
par magnéto à avance variable commandée du tableau de bord. Avance à l'allumage
: 8 mm La carburation Alimenté
par un carburateur Solex horizontal en bronze. Les différents réglages sont les
suivants : Type 26 MHG Buse de
20 Gicleur de marche 110 Gicleur de ralenti 50 Type 26 FHG Buse de
20 Gicleur de marche 115 Gicleur de ralenti 50 Transmission L'embrayage L'embrayage
est à disques métalliques, du même type que sur les modèles précédents, mais
avec des ressorts en plus (9 au lieu de 6), il fonctionne dans l'huile qui
provient directement du moteur par un orifice placé à la partie inférieure du
carter d'embrayage. Le graissage de la bague de centrage se fait sous pression,
mais la butée de débrayage est graissée par projection. La boîte de vitesses Elle
comporte 3 rapports de marche avant et une marche arrière, et est graissée,
comme l'embrayage par l'huile du moteur et par barbotage. A cet effet, le
carter d'huile de la boîte reçoit 1/2 litre d'huile. Le remplissage s'effectue
par un bouchon à 6 pans placé sur le couvercle de la boîte. Un bouchon placé à
la partie inférieure permet la vidange. Le couvercle de la boîte peut s'enlever
aisément pour permettre un nettoyage complet de la boîte. A
partir de 1925 les pignons sont plus larges et le carter de boîte est plus
grand mais les rapports sont identiques : 4,5 - 7,25 - et 12,8/1. Tube de
transmission avec roulement central. Pont arrière du type Banjo sans
différentiel, couple conique de rapport 13 x 55 sur les premiers modèles (13 x
59 par la suite). Direction et train avant C'est le
même boîtier de direction que les types CC et CS. Essieu avant est matricé en
forme de I. Le châssis Cadre
de châssis plan formé de deux longerons en fer en U incurvés à l'avant et cintrés
vers l'arrière pour épouser la forme profilée de la carrosserie. Il est
renforcé par trois traverses, le cadre est ouvert en arrière et fermé à l'avant
par un tube reliant l'extrémité des mains de ressorts. Sur le
CGS3, il est surélevé, rallongé au-dessus du pont pour supporter la troisième
place et fermé à l'arrière. Il
supporte le tablier pare feu qui est formé d'une planche d'aluminium reposant
sur le châssis par deux équerres métalliques supportant le réservoir d'essence
de forme cylindrique. Voie
avant et arrière 1.090 m. Empattement
: 2.425 m (identique pour le CGS3). Les freins Le
frein à pied agit sur les quatre roues, le frein à main sur les roues arrières.
La commande se fait par un palonnier central fixé sur la deuxième traverse du châssis
avec un dispositif de tringles rigides et de biellettes de renvoi le long du
châssis. Suspension Les
ressorts à l'avant sont semi-elliptiques axés sur les crosses de châssis à
l'avant et sur des jumelles à l'arrière. A l'arrière se sont des ressorts
demi-cantilever -7 lames et une lame maîtresse). Il y a
quatre amortisseurs Hartford à friction. Les roues Roues à
rayons métalliques de 40 rayons puis de 50 rayons à partir de 1924. Elles sont
détachables selon le système Rudge et sont équipées de pneus à talon de 700 x
80 et 710 x 90 puis de pneus à tringles de 27 x 4 (400 x 19). Tableau de bord et accessoires Le
tableau de bord, très complet comprend : manomètre de pression d'huile, ampèremètre
placé à côté du comodo d'éclairage, montre, indicateur de vitesse, jauge
d'essence Nivex, compte tours. Les instruments sont de marque OS ou Jaeger
suivant l'année. La commande d'avance est au tableau de bord et un petit levier
au plancher entre les deux sièges commande la trappe d'échappement libre. Ces
châssis sont équipés d'un éclairage et d'un démarreur 6 volts, ils sont livrés
avec une trompe, de l'outillage et pèsent environ 320 kg (sans la carrosserie).
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