Cercle Amilcar
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Naissance du cyclecar

Au début des années vingt, la France sort péniblement de la guerre et l'industrie cherche de nouveaux débouchés. Parmi eux, l'automobile dont tous les français commencent à rêver. L'état donne un premier coup de pouce à l'idée de voiture populaire en créant par la loi de finances du 30 juillet 1920 la réglementation sur les « cyclecars » qui réduit à 100 francs la taxe annuelle de cette nouvelle catégorie de petites voitures, moins taxées que les véritables automobiles. Pour bénéficier de cette catégorie, un cyclecar doit répondre précisément à certains critères, en voici la définition officielle:

  • Un véhicule automobile à trois ou quatre roues.
  • Posséder au maximum deux places.
  • Ne pas excéder 350 kg avec sa carrosserie nue.
  • Une cylindrée qui ne doit pas dépasser 1100 cc.

Cette limite de poids ne concerne pas divers accessoires : lanternes ou phares, roue de secours, démarreur, ..., et ne s'applique pas au poids des passagers !
De nombreux constructeurs vont se lancer dans la fabrication de cyclecars, donnant libre cours à leur imagination avec des créations originales et simplistes, bien souvent résultantes d'un compromis entre le motocycle et la voiturette. On peut classer en deux catégories les constructeurs de cyclecars :

  • La grande majorité se contentent de fabriquer le châssis et assemblent les éléments mécaniques disponible sur le marché (moteur, train avant, pont arrière, etc ...).
  • Quelques rares marques comme Amilcar, Salmson, Peugeot, Mathis ... fabriquent entièrement leurs cyclecars.

Evolution du cyclecar

  • 1920: on dénombre 814 cyclecars qui acquittent la taxe de 100 francs.
  • 1921: le mouvement s'accélère et passe à 3191 cyclecars.
  • 1922: l'ascension continue, 9621 cyclecars règlent l'impôt annuel.
  • 1923: c'est une vague cyclecariste, 20426 cyclecars sont enregistrés fiscalement.
  • 1924: l'apogée du mouvement cyclecariste avec 29542 taxes simplifiées.

La fin de l'âge d'or du cyclecar

Une nouvelle loi de finances en avril 1924 augmente l'impôt annuel du cyclecar de 100 à 120 francs et abaisse celui des voiturettes à 180 francs. C'est le déclin du cyclecar et les grandes marques font évoluer leurs modèles dans la catégorie voiturette pour éviter la contrainte de la limite de poids de 350kg. En 1925, la loi de finances supprime la catégorie cyclecar qui est rattachée au même régime fiscale que les autres automobiles.

Amilcar et le cyclecar

Dés 1923, la chronique du cyclecar ne concerne plus Amilcar, dont tous les modèles du fait de l'augmentation du poids ne peuvent plus être considérés comme des cyclecar. La dénomination « cyclecar » restera longtemps dans le vocabulaire automobile des années vingt pour désigner familièrement un véhicule sportif et léger.